À Edmond de Goncourt
Cabinet du ministre de l’Instruction Publique des Cultes et des Beaux-Arts |
Monsieur et cher Maître,
Je viens de recevoir et de lire votre livre
1.
Je le trouve un de vos plus beaux, c’est-à-dire un des plus beaux de ce temps ; et il est plein d’un charme pénétrant et triste, d’une poésie dans la vérité, d’un attendrissement particulier qui en font une œuvre singulière, unique, absolument empoignante et séductrice.
La fin si simple est une des plus émouvantes que je connaisse ; et vous nous avez fait comprendre, avec toute la puissance et la souplesse de votre style, cette jalousie du frère estropié, de telle sorte que nous sommes émus comme devant les passions que nous rencontrons chaque jour.
Agréez, cher Maître, avec mes remerciements, l’assurance de mes sentiments les plus dévoués, et de ma bien sincère admiration.