À Auguste Dorchain
Mon cher confrère,
Pardonnez-moi d’avoir été si longtemps à vous remercier de l’exquis recueil de vers que vous avez bien voulu m’envoyer. Je l’ai lu le jour même où il m’est parvenu, et je vous dois une sensation charmante analogue à celle qu’on éprouve quand on sort de bonne heure par les tièdes matins, tout remplis de senteurs d’herbe et de fleurs.
Voilà de la poésie claire et parfaite de forme, et attendrie, et vibrante, comme on n’en lit pas souvent.
Recevez, mon cher confrère, avec mes biens vifs remerciements, l’expression de ma cordiale sympathie.