À Gisèle d’Estoc
[Sartrouville]. Vendredi [1881]. |
Ma belle amie,
Je comptais revenir à Paris, aujourd’hui pour notre « expédition » de ce soir, mais j’ai la tête dans un tel état que ce voyage me détruirait tout à fait. Comme il est trop tard pour mettre cette lettre à la poste dans mon village, je charge un paysan qui part pour la ville, soit de la déposer chez vous (car il passe aux Batignolles), soit de la jeter dans une boîte de Paris.
Pouvez-vous venir dîner ici demain ou dimanche ? Envoyez-moi un télégramme bureau restant, à Maisons-Laffite pour me répondre et m’indiquer quel train vous prendriez afin que je sois à la gare. Ce soir ne pourriez-vous venir. Ce n’est pas plus difficile que de dîner à Paris. Les trains sont nombreux. Un télégramme s’il vous plaît. Je serai à Paris lundi, mais je dîne en ville. Êtes-vous libre mardi ?
Mille baisers partout.