À Gisèle d’Estoc
Ma belle amie,
Je vous écris de mon lit où je suis retenu par d’horribles névralgies. J’ai été contraint de revenir des champs, tant je souffrais, et depuis dimanche je n’ai pas une minute d’apaisement. Enfin, aujourd’hui je vais tenter de me lever. Car mon livre paraît
1 et j’en ai au moins pour trois ou quatre jours de travail acharné et de courses pour organiser la vente.
Je n’aurai malheureusement pas une soirée de liberté avant lundi.
Voulez-vous venir dîner avec moi ce jour-là ? J’aurai des vêtements d’homme mais si je souffre encore il nous faudra remettre notre expédition à quelques jours.
Mille baisers partout, aux extrémités, sur les pointes et dans les creux.