À Victor Havard
Cannes, 1, rue du Redan. [Reçue le 23 février 1884.] |
Mon cher éditeur et ami,
Vous m’aviez absolument promis de m’envoyer tout ce qui paraîtrait sur : Au Soleil. Il n’y a donc rien eu, car je n’ai rien reçu. Songez que si quelque chose avait paru, j’aurais pu blesser gravement les journalistes en ne les remerciant point.
Vous recevrez d’ici à dix jours ma nouvelle. J’écris à Magnard par le même courrier. J’ai un peu peur que le Figaro ne la trouve vive. En ce cas je lui donnerais la suivante qui serait dans ses notes, et celle-ci irait au Gil Blas.
Vous seriez bien aimable de me donner des nouvelles de Au Soleil. Où en est Une Vie ?
Je vous serre bien cordialement les mains.
Voulez-vous m’envoyer : 2
Vie, 2
Fifi, 2
Tellier et 2
Des Vers. J’ai mis le feu à ma chambre par maladresse. Tout a brûlé ; on a sauvé à grand peine la maison
1, et le volume de vers corrigé pour vous est flambé ! Au sujet de ce volume
Des Vers, il est bien entendu que vous faites la réédition de luxe dont nous sommes convenus. Nous réglerons la question de payement, quand vous aurez établi le prix de revient du volume.
À vous.
Le Gil Blas vient de faire une réclame énorme à La Maison Tellier. Cela a dû activer la vente.
1 Cf. sur cet incident les Souvenirs de François, chap. Ier.