À Aurélien Scholl
La Guillette (Étretat), 8 juillet [1884]. |
Mon cher confrère et ami,
Pardon de vous ennuyer pour cette affaire du paiement des Sœurs Rondoli, mais c’est à vous que je me suis adressé tout d’abord, c’est vous qui avez accepté cette nouvelle, c’est donc à vous que je m’adresse pour en obtenir le prix.
M. Simond
1 m’avait donné un reçu signé que je devais simplement faire présenter le 5 juillet. J’ai remis ce reçu entre les mains d’un homme à qui je devais 1500 fr. (le reçu était de 1200). Il l’a présenté le 5 juillet, le matin ; le caissier du journal l’a renvoyé au soir ; on s’est présenté le soir ; le caissier a renvoyé au lundi ; on s’est présenté le lundi, et le caissier alors a renvoyé aux calendes grecques ; voilà.
Cet homme m’écrit des injures et menace de me poursuivre. Moi, je viens d’écrire à M. Simond ; et je suis très embêté. Je prie qu’on paie à mon père avant jeudi midi ; ne pourriez-vous vous interposer, puisque c’est avec vous que j’ai traité ?
Pardon et merci. Je vous serre bien cordialement la main.
1 Valentin Simond, directeur de L’Écho de Paris.