Votre imprimeur va me mettre dans le plus grand embarras. Je comptais avoir corrigé toutes mes épreuves le 20 mars, jour de mon départ pour l’Orient¹. Et je vois que nous en serons loin. Or si je retarde mon départ, cela retardera mon retour, car tous mes trajets sont calculés jour par jour, et si mon retour est retardé je ne serai pas là pour lancer le volume. C’est à ce dernier parti que je m’arrête cependant, car il faut que je fasse quelques corrections urgentes sur les placards de la deuxième partie. Mais il faut avant tout que j’aie la 1^re partie entière avant le 15 mars, car le roman paraît en allemand dans un journal de Budapest et, comptant sur les placards, j’ai promis toute la première partie pour le 15 mars, et la 2^e partie pour le 30.

Je suis fort ennuyé de cet arrêt dans la composition qui peut être très préjudiciable au livre, du moment qu’il me force à le laisser mettre en vente sans moi.

Un mot s.v.p.

Je vous serre cordialement la main.