Publication : Maupassant Guy de, Correspondance, tome III, pp. 10-11, édition établie par Jacques Suffel, Le Cercle du bibliophile, Évreux, 1973, avec notes de l’auteur.
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À Émile Straus

Paris, le 8 janvier 1888.
Monsieur,
Vous avez bien voulu vous charger de mes intérêts dans le procès que j’intente au Figaro. Or le premier de mes intérêts, dans cette cause toute d’actualité, où la question artistique est certes plus importante que la question de droit strict, c’est d’aller vite.
La discussion générale soulevée par cette préface ne peut durer longtemps ; il serait donc pour moi d’une importance capitale que le procès fût appelé dans les délais les plus courts. Il ne s’agit point ici d’une affaire ordinaire où le temps importe peu, mais d’une affaire très spéciale où la question de temps passe avant tout.
Je vous serais donc fort obligé, cher Monsieur, si vous pouviez faire les démarches nécessaires pour obtenir une très rapide solution.
Recevez, je vous prie, l’expression de mes sentiments les plus dévoués.
Guy de Maupassant