Merci pour votre aimable invitation, mais bien que je rentre à Paris vendredi prochain, il me sera impossible d’en profiter, car je suis malade, et la nature de mon mal me force à un régime absolu.

Après une inflammation de la gorge comme celle que vous avez soignée, et des varices de cet organe, ces varices ont dû descendre dans le ventre car j’ai eu des hémorragies terribles avec 39° de fièvre, pendant six jours à Florence.

J’ai dû revenir en hâte à Cannes. Depuis ce temps je dois avoir des cicatrices mal fermées dans l’abdomen qui est bosselé comme un sac de pommes. Et je ne puis marcher sans y ressentir des douleurs. Vous voyez d’ici ce que je puis boire et manger. Gimbert m’a recueilli.

Si je ne puis boire avec vous le vin joyeux de cet enterrement et manger l’aileron de perdrix qui va clôturer vos vagabondages spermatiques, je veux vous dire tout le désir que j’ai de vous voir trouver dans le mariage toutes les satisfactions que vous en attendez.

Je vous l’exprimerai de vive voix à Paris dans quelques jours. Et puis je vous reverrai à Cannes en décembre.

Je vous serre bien cordialement la main en me disant votre ami bien dévoué.