À Victor Havard
24, rue Boccador, [Reçue le 23 janvier 1891.] |
Mon cher éditeur,
J’ai fait sur vous une première traite de 500 fr. au 31 janvier. J’en fais une autre de 337 à la même date. Cela règle le compte exactement.
J’ai à vous entretenir d’une autre question. Le traité qui vous cède pour dix ans l’exploitation de La Maison Tellier expire le 22 avril de cette année. Je vous préviens donc que je reprendrai, à cette date, la propriété de ce livre. Comme vous n’en avez vendu que 90 exemplaires dans le dernier trimestre, et comme il vous en reste 427 en magasin, je vous prie de bien vouloir ne pas faire de nouveau tirage.
Recevez, mon cher éditeur, l’assurance de mes sentiments dévoués.
1 Mécontent de Victor Havard depuis un certain temps, Maupassant est décidé à lui reprendre ses ouvrages, au fur et à mesure de l’expiration des contrats. La nouvelle édition de La Maison Tellier sera publiée par Ollendorff dès la fin d’avril. (Voir la lettre N° 692.) — Le romancier répond ici à la lettre de Havard du 21 janvier 1891, lui envoyant l’état de son compte du 4e trimestre 1890 (Lumbroso, op. cit.).