À un éditeur
24, rue Boccador, Paris [octobre 1891 ?] |
Monsieur,
Je réponds à votre lettre qui m’attendait à Cannes. Mais je rentre à Paris.
Je vous préviens d’un grand danger que vous pourriez courir si vous n’avez pas fait de traité officiel avec Mme Commanville, héritière et nièce de Flaubert, et avec l’éditeur de Madame Bovary, Georges Charpentier, 11 rue de Grenelle, Paris.
Les traités internationaux sont très précis, préviennent tous les cas de traduction, et votre édition serait saisie et détruite, avec des dommages-intérêts considérables, réclamés par ces deux propriétaires du livre.
Quant à moi, quand vous aurez obtenu d’eux ce que vous leur aurez demandé, je vous accorderai bien volontiers ma préface, pour mettre avec l’œuvre du Patron.
Recevez, Monsieur, l’assurance de mes sentiments très distingués.