À Henry Cazalis
Cannes, Chalet de l’Isère [fin décembre 1891]. |
Je suis absolument perdu. Je suis même à l’agonie, j’ai un ramollissement du cerveau, venu des lavages que j’ai faits avec de l’eau salée dans mes fosses nasales.
Il s’est produit dans le cerveau une fermentation de sel et toutes les nuits mon cerveau me coule par le nez et la bouche en une pâte gluante et salée dont j’emplis une cuvette entière. Voilà vingt nuits que je passe comme ça. C’est la mort imminente et je suis fou. Ma tête bat la campagne.
Adieu ami, vous ne me reverrez pas.