Vous me rendrez cette justice que je n’abuse de vos moments précieux que fort rarement et dans des cas exceptionnels. J’ai, du reste, des nouvelles de ce pauvre Guy par mon neveu Huchard et je n’ai à m’adresser à vous que lorsqu’il se présente une circonstance grave. Tous les journaux, que je lis ici, affirment que l’état de mon malheureux enfant a empiré énormément et qu’il s’est déclaré une paralysie générale, bref que tout est désespéré ! Je compte, Monsieur, que vous voudrez bien me dire exactement ce qu’il en est de l’état de Guy. C’est le père de famille qui vous le demande. Malheureusement, je suis cloué ici par une orchite rhumatismale et de l’hydrocèle, dont probablement je ne guérirai pas vu mes 71 ans. Je ne puis donc me rendre à Paris ; mais j’espère recevoir de vous une lettre me donnant bien exactement la position actuelle de Guy.

Veuillez agréer, Monsieur, l’assurance de ma parfaite considération.