Il m’est absolument impossible d’aller vous voir tantôt. Partant demain, je n’ai plus une demi-heure à moi. Vous comprendrez aussi que je ne voulais pas partir sans avoir terminé toutes mes affaires d’argent. Voici donc l’état de notre compte : 4815 fr. Ajoutons à cela 675 fr. pour les 900 ex. des Vers. J’accepte sans discussion votre proposition de 0 fr. 75 par volume, pour ne pas me montrer trop bourreau. Nous arrivons donc au total de 5490 fr. dont il faut déduire 1° ce que je vous redevais pour les billets Rouveyre. C’était, je crois, 750 fr. mais je ne sais plus à quelques francs près. Je vous ai envoyé d’Étretat un reçu pour régulariser la situation. Il porte la somme exacte. 2° 1416 fr. de traites pour janvier, soit, en tout, 2166. Vous restez donc me devoir 3324 francs, après les traites payées. Pouvez-vous me faire remettre 1500 fr. demain, ou sinon (et cela ne me gêne nullement) me les envoyer à Cannes, villa Mon Plaisir, Boulevard d’Alsace, dans les premiers jours de la semaine prochaine. Vous garderez donc 1830 environ que je vous demanderai vers le commencement de février, en vous prévenant quelques jours d’avance.

Puis-je, comme je vous l’ai demandé, disposer de 1500 fr. au 30 avril, et 600 au 30 juillet. Nous pourrons commencer à imprimer Bel-Ami à la fin de février.

Je vous serre bien cordialement la main.

Voulez-vous une lettre pour Raoul Duval ?