Du docteur Landolt
au docteur Blanche
Cher et honoré maître,
Je vous demande pardon de vous avoir fait attendre si longtemps les notes que vous avez bien voulu me demander sur monsieur G. de M. Mais je suis tellement surmené, tellement surchargé de besogne, que c’est aujourd’hui seulement que j’ai trouvé un moment pour revoir mes livres au sujet de mon infortuné ami.
Et encore ce que je vous adresse aujourd’hui n’est rien qu’un résumé des symptômes oculaires, sans rédaction, sans suite autre que la suite chronologique. Excusez-moi, je vous prie, mon cher et honoré maître, mais entre vous faire attendre encore et vous envoyer un travail non fini, j’ai cru devoir choisir la dernière alternative.
Je ne doute pas d’ailleurs que votre œil si clair ne saura mieux reconnaître le mal du plus intéressant des écrivains modernes, et si une main est capable de lui rendre la santé, ce sera la vôtre.
Veuillez agréez, je vous prie, mon cher et honoré maître, l’expression de mon respectueux dévouement.