En ce premier trimestre 1891, sentant sans doute le temps compté, Maupassant se consacre quasi-exclusivement à son dernier roman, L’Angélus, dans lequel il se sent à l’aise : « je marche dans mon livre comme dans ma chambre ; ce sera mon chef-d’œuvre » aurait-il confié à sa mère. De même à son domestique François Tassart : « Je vais [...] donner toute la puissance d’expression dont je suis capable ; tous les détails y seront soignés avec une minutie qui n’aura rien de fatigant. [...] Ce sera le couronnement de ma carrière littéraire. » Mais l’aggravation de sa maladie et l’impossibilité d’écrire qui en découle ne lui permettront pas d’aller bien loin, et seuls seront rédigés le premier chapitre et quelques fragments d’autres. Dans cet ultime travail, Maupassant reprend quelques uns de ses thèmes de prédilection : l’invasion prussienne et les malheurs de la guerre, la rivalité de deux frères pour une femme, l’opposition entre le prêtre et le médecin, la condition humaine désespérante...
L’Angélus fut publié à titre posthume en avril 1895 dans La Revue de Paris, édition reprise ci-dessous.
Télécharger ce livre :
|
|